Aéroclub Jean Coutty, Oyonnax-Arbent (Ain)

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>>Bulletin du club - Septembre 2008

8 septembre 2008
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Le mot du président

Quel avenir pour le vol à voile à Oyonnax ? Cette question fut l’objet d’un débat très récent avec les vélivoles oyonnaxiens auquel participaient Jacques JOSSERAND, président du club de Vol à Voile Bressan (CVVB) et son trésorier Denis DURUPT. Ces dirigeants bressans ont montré par leur présence tout l’intérêt qu’ils portent à la sauvegarde du vol à voile à 0yonnax. Une coopération entre bressans et bugistes est-elle souhaitable et possible ? Si oui, comment ? C’étaient les principales questions auxquelles les participants essayèrent de répondre. Quel est donc l’avenir du vol à voile à Oyonnax ? Pour répondre à cette question permettez-moi d’abord d’utiliser une métaphore. Pensez-vous qu’une association pour la pratique du patin à glace et du patin à roulette soit viable et raisonnable ? Si le but est bien de patiner, les moyens pour y parvenir sont complètement différents ! Je pense qu’il en va de même pour le vol moteur et le vol à voile. Si l’action de voler est bien commune, les moyens pour y parvenir n’ont que peu de rapport. Par conséquent ces deux activités ne peuvent cohabiter durablement sous le même toit et l’autonomie à laquelle aspirent, à juste titre, les vélivoles oyonnaxiens ne peut être obtenue que hors de l’aéroclub Jean Coutty. Par contre il est souhaitable et possible qu’une activité vol à voile continue à Oyonnax, et ce pour de multiples raisons dont les principales sont écologiques, ludiques et économiques. Or il est apparu au cours des derniers exercices que cette activité était en perte de vitesse, voire en décrochage ! Fort de l’intérêt manifesté par les bressans pour venir voler chez nous afin de profiter d’une aérologie plus favorable et moyennant une mutualisation, ou utilisation commune, de leur remorqueur Pawnee de 235cv, une activité vol à voile peut être sauvegardée à Oyonnax.

L’utilisation d’un remorqueur unique sur les deux sites est possible. Cela a été concrètement vérifié !

En outre une étude économique simplifiée, consultable à l’aéroclub, permet de montrer que :

-   la prise en charge par les vélivoles des allers et retours du pawnee entre Bourg et Oyonnax est financièrement possible sans pour autant les pénaliser lourdement.

-   l’utilisation du pawnee de Bourg s’avère financièrement plus intéressante que celle du commodore tant que le vol à voile n’a pas une activité annuelle d’au moins 350 heures de planeur. Le commodore AX, n’étant par conséquent plus indispensable pour le maintien d’une activité de vol à voile à Oyonnax, il sera donc mis en vente et la recette afférente sera affectée au renouvellement de la flotte.

En conclusion, la pérennité du vol à voile oyonnaxien dépend essentiellement de la volonté et de la capacité de nos vélivoles à relancer cette activité en coopérant avec le CVV Bressan.

Bons vols à tous

Informations diverses et conseils pratiques

Mise à disposition du commodore F-BVAX Le commodore MS 893 E F-BVAX est mis, par convention, à la disposition de l’aéroclub du Haut Bugey basé sur l’altiport de CORLIER au tarif horaire de 145 €. Cette mise à disposition ne pouvant être source de profit pour l’aéroclub propriétaire de l’aéronef (dixit la FFA interrogée), ce nouveau prix de l’heure de vol de l’AX (145 €) est donc également applicable à compter du 1er septembre à l’aéroclub Jean Coutty.

Bravo !

Félicitations à Tom GELPER qui a réalisé son premier vol solo le 21 août 2008.

Départ de Manuel GOUVERNEUR

Manuel cesse ses fonctions de chef pilote instructeur à l’aéroclub Jean Coutty le dimanche 7 septembre. Il quittera Oyonnax le 17 septembre pour son nouvel emploi de pilote professionnel au sein d’une société de travail aérien située au Maroc. Je vous invite à venir partager avec lui le verre de l’amitié le dimanche 14 septembre à 18 heures dans les locaux de l’aéroclub. Prévoir une participation de 5 €. Nous garderons le souvenir d’un instructeur sachant communiquer sa passion du vol, du voyage, de l’aviation sous toute ses formes, prenant autant de plaisir lors d’un vol vespéral à bord de son RF3 que d’un vol en IFR avec un bimoteur ! Nous ne pouvons que lui souhaiter beaucoup de satisfaction dans son nouvel emploi et le placer sous la protection de saint Joseph de Copertino, patron des aviateurs ! (cf. bulletin de mars 08) Manuel sera remplacé par Marc FABING (CPL, FI) qui sera employé à mi-temps par l’aéroclub pour exercer pendant la semaine, les fonctions de chef pilote instructeur et, le week-end, jours fériés, par Anthony JACOBS (CPL, FI, IR), de nationalité anglaise, instructeur bénévole.

Do you speak english ?

La CRA22 organise à l’intention des pilotes privés ou élèves pilotes, affiliés à la FFA, une formation à l’anglais aéronautique. Cette formation d’une durée de 19 heures 30 coûte 70 € .Les cours sont donnés à l’aéroport de BRON. Les documents de la FFA et de la CRA22 sont consultables à l’aéroclub. Pour toute information complémentaire, s’adresser à cra22ffa@free.fr

C’est la rentrée !

Quentin MERCIER a commencé le 25 août dernier son cursus de pilote de ligne à l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) à Toulouse.

OpenFlyers

Cette application informatique pour la réservation des avions et le suivi des pilotes, installée courant juin dernier par Jérémie JACQUAND et Quentin MERCIER, a prouvé qu’elle était parfaitement opérationnelle et adaptée à nos besoins. Cependant un logiciel aussi convivial soit-il, n’est jamais qu’un outil. Il ne peut en aucun cas se substituer au contact humain ! Lorsque vous souhaitez réserver un avion principalement pour un voyage prenez la peine de contacter auparavant le chef pilote qui saura éventuellement vous conseiller, donner des informations sur votre destination, l’appareil choisi, etc.......

Chronique d’autrefois

L’aventure ou plutôt la mésaventure objet de cette chronique est arrivée à Jacques ECUYER, plus connu par la plupart d’entre nous sous le pseudonyme de CAMILLE. Il fut d’abord instructeur bénévole à l’aéroclub Jean Coutty, puis pilote professionnel, qualifié IFR, employé par la société de cartonnage EMIN pour, entre autres tâches, piloter le bimoteur Beechcraft 55, dit Baron, immatriculé F-BNOK, copropriété des sociétés EMIN et PLASTINAX. L’action se passe au tout début des années soixante-dix. Max PITTION, industriel Oyonnaxien, et pilote à l’aéroclub, doit aller à COLMAR. Confiant dans les compétences de Camille, il lui demande de l’emmener avec le Baladou (1) F-BNZG de l’aéroclub. Le voyage se déroule sans histoire et notre équipage arrive à Colmar en finale sur une belle piste immaculée ! Camille arrondit, le train principal touche la piste et ...........patatras, l’avion freiné brutalement s’affaisse sur son train avant, l’hélice touche le sol et fait voler les cailloux, le moteur cale hélice cassée, une fusée rouge monte dans le ciel...........puis tout devient silencieux et plus particulièrement dans le cockpit ! Max PITTION et Jacques ECUYER purent alors constater à leur descente d’avion qu’ils s’étaient posés sur l’empierrement d’une piste en construction ! Le retour à Oyonnax fut morose. Après avoir remorqué le Baladou avec une 4 chevaux Renault dans un hangar de l’aérodrome, l’équipage fut rapatrié à Oyonnax à bord d’un Cessna monomoteur de la compagnie Air Alsace, affrété par Max PITTION. Il purent alors admirer un vrai pilote professionnel à l’œuvre, n’hésitant pas à transiter par la zone de Bâle - Mulhouse, soigneusement évitée à l’aller par les deux pilotes oyonnaxiens ! Ce fut Pierre LANÇON, plus tard président puis secrétaire de l’aéroclub, qui alla chercher chez WASSMER à ISSOIRE une nouvelle hélice avec le Mousquetaire de PRATZ. Elle fut montée sur le Baladou à Colmar par Jean-Pierre GUIGNOT et François SERRAND (2) qui rapatrièrent l’avion à Oyonnax, sans plus de formalité, après s’être assurés, lors du point fixe, de l’absence de toute vibration. Heureuse époque où, si tout ne se terminait pas forcément par des chansons, les incidents aéronautiques n’ayant pas causé de dommage corporel n’entraînaient pas systématiquement déclarations, enquêtes, rapports, expertises, contrôles, etc...... Camille a conclut son récit, près de quarante ans plus tard, fort de son expérience aéronautique, par : quand on est dans l’erreur, on y est bien installé, et il est difficile d’en sortir ! .Cette réflexion aussi profonde que sensée est à rapprocher de la locution latine citée dans le bulletin de juillet dernier, toujours d’actualité dans le monde moderne de l’aviation : errare humanum est, sed perseverare diabolicum !

(1) Baladou : WA 41 super IV Baladou, avion monomoteur, très spacieux, de 5 places (plutôt un vrai quadriplace), à train tricycle, équipé d’un moteur Lycoming O-360 de 180 CV, construit par WASSMER à ISSOIRE de 1966 à 1970. Masse à vide : 680 kg, MTO : 1 200 kg

(2) François SERRAND : jeune mécanicien bénévole et pilote à l’aéro-club Jean Coutty. Décédé en 1973 à Djibouti dans un accident d’avion léger. Rédacteur : Jean-Pierre Lhermet

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