Aéroclub Jean Coutty, Oyonnax-Arbent (Ain)

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>>Bulletin du club - Avril 2009

10 avril 2009
Auteur(e) : 

Le mot du président

L’année 2008 a bien été pour l’aéroclub l’annus horribilis prédite par certains observateurs éclairés de la vie économique. Toutefois, malgré une perte d’activité importante de 26 % (1028 heures en 2008 contre 1406 heures en 2007), le résultat d’exploitation s’est avéré un peu meilleur que celui de l’exercice précédent. Des mesures ont été d’ores et déjà prises afin de traverser au mieux les turbulences que nous connaissons actuellement. Les plus importantes sont :

-   la réduction de notre flotte à 3 avions
-   l’arrêt de l’activité vol à voile au sein de l’aéroclub.
-   un monitorat bénévole

Différents scénarios tenant compte d’une évolution du prix de la 100LL, de l’activité, et du coût de la maintenance ont été élaborés pour l’établissement d’un budget prévisionnel 2009. Il en ressort qu’il est possible de dégager du présent exercice un résultat d’exploitation positif. Cela suppose, entre autres, une gestion rigoureuse et maîtrisée des dépenses

Or l’entretien des avions coûte cher ! C’est, après celui de l’essence (74 600 €), le poste plus important du budget de l’aéroclub (56 600 € soit 27 % des charges 2008), soit un coût horaire moyen de 56 €.

Il est donc important que chaque pilote en soit parfaitement conscient et prenne un soin tout particulier de l’avion qui lui est confié par l’aéroclub !

Bon vols à tous

Informations diverses

Nettoyage de printemps

Une journée de travaux et de nettoyage notamment du grand hangar est programmée samedi 25 avril prochain. Café croissant pour les plus matinaux (8h30) et grillades lors de la pause déjeuner ! Nous comptons sur votre présence ! Merci !

Manuel GOUVERNEUR

Manuel est disponible pour les pilotes de l’aéroclub qui le souhaitent (perfectionnement, voyage, etc....) jusqu’au 20 avril 2009. Vous pouvez le contacter au 06 98 11 46 86.

Bravo !

Félicitations à :

-  Marie Jacques VALLIERE qui a obtenu pour 3 ans le « FCL 1028 niveau 4 », autrement dit en termes moins abscons une qualification radio en langue anglaise qui depuis mars 2008 est devenue obligatoire pour voler à l’étranger. Selon Marie-Jacques la partie écoute de bande de cet examen est loin d’être évidente et elle conseille aux postulants de bien s’y préparer notamment avec l’aide du site www.niveau-oaci.fr .

-  Olivier COTTIN qui a obtenu son PPL le 6 avril 2009.

Décès de Jean CRETIN

Jean CRETIN, ancien membre de l’aéroclub, est décédé à l’âge de 80 ans. L’aéroclub lui a rendu un dernier hommage lors de ses obsèques, le 2 avril dernier, par le truchement de son doyen, Jules MERMET :

Hommage à Jean CRETIN

Jean CRETIN devint membre de l’aéroclub au début des années soixante, avant que celui-ci prenne en 1967 le nom de Jean Coutty. Il assouvit sa passion de l’aviation en devenant pilote, puis rapidement s’impliqua dans la gestion de l’aéroclub puisqu’il en fut le secrétaire dévoué et actif pendant de nombreuses années. Nous lui devons, entre autres, l’aménagement de notre chalet qu’il transforma en un lieux agréable de détente pour les membres de l’association. D’un naturel jovial et chaleureux, Jean fut, avec François Gardaz, l’organisateur et l’animateur de nombreuses soirées à l’aéroclub au cours desquelles il faisait régner la bonne humeur et la convivialité. Les plus anciens de l’aéroclub en gardent un souvenir vivace tant son plaisir et son entrain était communicatifs. Sa grande cordialité fit d’Oyonnax une escale réputée, agréable et très appréciée par les pilotes de passage dans notre ville.

Adieu Jean et merci de nous avoir tant donné.

L’appel du voyage : la préparation du vol.

Voyager en VFR est une expérience particulièrement enrichissante et constitue un excellent moyen de visiter des contrées méconnues en vivant sa passion de l’aviation. Cependant, quelques dispositions doivent être prises avant et pendant le vol afin que l’aventure soit couronnée de succès et ce, dans des conditions de sécurité optimales. Nous allons détailler quelques points auxquels attacher une précaution particulière. Il est malheureusement impossible d’être exhaustif dans le cadre de ce bulletin. Enfin, signalons que le rédacteur de cette chronique est jeune pilote et nullement FI, n’hésitez donc pas à vous rapprocher d’un des instructeurs du club pour avoir plus d’informations sur un sujet nécessitant des explications.

Pensez en premier lieu à bien vérifier que vous avez la totalité des documents :

1) Les documents obligatoires à emporter lors d’un voyage

A) Documents avion

-  Certificat d’immatriculation
-  Certificat de navigabilité, vérifier la validité
-  Certificat de limitation de nuisances
-  Licence de station d’aéronef
-  Fiche de pesée
-  Attestation d’assurance, vérifier le montant assuré, certains terrains demandant une couverture minimale.
-  Carnet de route
-  Manuel de vol

B) Documents pilote

-  Pièce d’identité
-  Licence de pilote
-  Qualification SEP, vérifier la validité
-  Certificat médical, vérifier la validité
-  Cartes appropriées à la route envisagée
-  Copie du plan de vol (obligatoire pour passage de frontière ou survol de l’eau)
-  Carnet de vol pour les autres qualifications/variantes.

2) Centrage et fiche de pesée

Beaucoup d’accidents se produisent chaque année à cause d’un devis de masse mal effectué. Si la centrage est le premier élément à prendre en compte, la masse maximale est tout aussi importante. Le calcul d’un moment de force ne représente qu’une multiplication et peut vous sauver la vie. Si vous ne souhaitez pas réaliser ces calculs à la main, l’ordinateur du club permet l’utilisation de feuilles excel pour réaliser votre centrage en deux clics de souris, pensez-y.

3) Emport de carburant

A moduler en fonction du point 2). Rappelons qu’il faut inclure la mise en route, le roulage, la montée, la croisière, descente, l’arrivée et le roulage à destination. A ceci s’ajoute la prise en compte du vent (ou 10% du temps de vol sans vent au minimum) ainsi que 20 minutes de réserve obligatoires de jour. On choisira en pratique le maximum possible, 45 minutes constituant une marge plus confortable. Si incompatibilité avec le point 3), on choisit une escale intermédiaire sur l’étape.

4) Préparation de la navigation

Il ne faut pas hésiter à y passer (beaucoup) de temps, le GPS ne doit pas être l’instrument principal ! Définition du trajet en s’assurant d’avoir un terrain de déroutement potentiel régulièrement. Evitement des classes A, ZIT, espaces naturels, etc. Inutile par contre d’éviter les grands espaces de classe C ou D, les avions du club ont tout l’équipement nécessaire pour les transits après obtention de la clairance ad hoc, ils permettent par ailleurs l’entretien de ses compétences radio.

On choisira des cartes correspondant à la longueur du trajet effectué en vérifiant bien l’espace aérien couvert, l’OACI IGN s’arrêtant à 5000ft/mer ou 2000ft/sol. Pour les longs trajets on ne peut que recommander la carte « VFR jour » de Jean Bossy, disponible sur le site internet : http://www.editerra.fr.

Notez également les fréquences des SIV (Service d’Information en Vol) qui permettent un lien continu avec un organisme de contrôle en espace non contrôlé, ce qui est une sécurité supplémentaire indéniable, profitons-en donc !

Pensez à prendre les cartes VAC dont vous aurez besoin sur le trajet. L’aéroclub est abonné à deux jeux de cartes pour la France (Bottlang + Jeppesen). N’hésitez pas à emprunter l’un d’eux.

L’espace aérien en France est complexe et changeant, ainsi un certain nombre d’informations dont il faut impérativement prendre connaissance n’apparaissent pas sur les cartes :

a) NOTAM

Il est indispensable de consulter la liste des NOTAM du terrain d’origine, de destination et de dégagement mais également des NOTAM sur la route prévue. Le meilleur moyen pour ce faire est de segment le trajet et de récupérer les NOTAM sur route étroite (20 NM) ou large (40 NM) pour chacun de ces segments.

A consulter ici : http://notamweb.aviation-civile.gouv.fr/

b) SUP AIP

Les suppléments à la publication de l’information aéronautique contiennent notamment la création de zones d’entraînement militaires, de vastes zones réglementées temporaires (ZRT), etc. Ils se présentent sous la forme de fichiers PDF à afficher dans le navigateur depuis l’adresse suivante :

http://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/asp/frameset_fr.asp ?m=1

Il est important de les consulter lors de la préparation de la navigation, notons qu’ils peuvent être amendés par NOTAM.

c) Zones militaires

Le complément aux cartes ou la carte « VFR jour » la perméabilité et les heures d’activités de celles-ci. Ces deux sources signalent également les fréquences des organismes du contrôle pouvant vous renseigner sur leur état effectif lors du vol. Le réseau basse altitude (AZBA) est consultable pour le jour même et le lendemain à l’adresse suivante : http://notamweb.aviation-civile.gouv.fr/ Toutes ces informations peuvent être consultées d’un seul clic sur le site OLIVIA, sur lequel chaque pilote voyageur devrait être inscrit, c’est gratuit : http://olivia.aviation-civile.gouv.fr/

Vous pourrez, après avoir défini votre trajet, obtenir automatiquement les points a, b et c décrits ci-dessus. OLIVIA permet aussi le dépôt de plan de vol si vous envisagez une traversée maritime ou un vol trans-frontière. Pensez à clôturer votre plan de vol par radio avec l’organisme de contrôle à l’arrivée ou juste après l’atterrissage au 0810 437 837.

Brice-Olivier Demory

Chronique d’autrefois

Antoine LEGLISE fut de 1961 à 1966, chef pilote à l’aéroclub, alors Société Oyonnaxienne des Sports Aériens (SOSA). Autodidacte, instructeur, concepteur et constructeur d’avions, il écrivit plusieurs livres sur l’art du pilotage puis vers la fin des années 70 une Initiation critique et sulfureuse à la science économique (1), titre révélateur sur la nature pédagogique et polémique de son ouvrage ! Voici un extrait de sa conclusion

......Oh ! vous n’êtes pas impartial, vont dire les conformistes et les timorés en se voilant la face. Mais si, que je le suis. Je le suis même affreusement. Impartial a en effet une signification donnée par le « Larousse » et le « Robert ». Appeler un chat un chat c’est précisément être impartial. L’impartialité ne consiste pas à tenir la balance égale entre par exemple la vérole et la bonne santé, mais à décrire chaque chose en indiquant les caractères spécifiques et indiscutables sans reculer devant les constations même les plus éprouvantes. Est-ce ma faute, à moi, si les régimes collectivistes et les contraintes d’Etat ont donné les résultats qui peuvent être constatés par quiconque. Je sais bien sûr que des sommités ont pondu de savants ouvrages sur l’économie, dans lesquels ils vous expliquent pendant trois cents pages avec un air emmerdé, qu’il importe peu que les investissements soient réalisés par des entrepreneurs propriétaires du capital ou par des fonctionnaires dûment pourvus de pouvoirs et de crédits d’Etat. Eh bien si, il importe beaucoup. Tenez : si une société anonyme ayant pour actionnaires des bouchers, des emboucheurs et des chevillards et d’autres aussi, avait entrepris librement et dans un but lucratif l’implantation d’abattoirs, et en avait assuré la gestion, croyez-vous que nous aurions été gratifiés d’un scandale de la Villette (2) ? Sûrement pas. Ce genre de scandale ne peut exister que parce que des irresponsables soigneusement protégés par leur statut ou par leurs amitiés manipulent le fric des autres. Soyez sur qu’ils n’en souffriront ni dans leur carrière ni dans leur patrimoine, et que par conséquent, pourquoi auriez-vous voulu qu’ils se gênent ? Ceci dit en admettant qu’ils soient honnêtes, car s’ils ne le sont pas, non seulement ils n’en souffriront pas, mais ils en auront profité............

(1) ouvrage non daté, imprimé par X. PERROUX, 26-28 rue de la République à Mâcon.

(2) construction d’abattoirs à Paris sur une superficie de 54 hectares de 1959 à 1970. Le dépassement considérable des dépenses initialement prévues a entraîné l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire qui remit en 1971 un rapport accablant. En 1974 le Gouvernement mit fin aux activités de ce marché d’intérêt national et les constructions édifiées à grands frais furent complètement démolies pour faire place au Parc de la Villette abritant actuellement la cité des sciences. Ce scandale financier fut longtemps considéré comme étant emblématique d’une certaine gabegie, résultat inéluctable d’une politique de gribouille !

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